The Silent Keeper   


   


Cet objet est d’abord une présence.
Semblable à la mue d’un mage qui aurait paisiblement traversé le temps et qui par la lumière prend vie. Il tente de rendre visible le rêve d’un monde invisible
Notre pièce construite tel un costume, incarne une force imaginaire et protectrice au sein de laquelle des mondes infinis, sur eux-mêmes, se replient. La lumière les fait vibrer, les animent, comme si d’une présence s’en multipliait mille.
Ici la technique de plissage est appliquée à une matière singulière et méconnue : le boyau tanné. Deux éléments en parchemin de chèvre, eux aussi plissés, viennent souligner l’ensemble.
Cette matière marque notre rencontre et le début de notre collaboration. Elle est utilisée jusqu’au début du XXème siècle par les populations inuits de l’Arctique, pour ses propriétés plastiques et mécaniques exceptionnelles, afin de fabriquer leurs premières fenêtres et anoraks. Le boyau animal est aujourd’hui un rebut oublié de l’industrie alimentaire.
Sublimer le résiduel devient l’engagement de notre démarche.
Nous conduisant vers la singularité organique d’un matériau qui allie la finesse et la poésie mathématique du plissage à la rudesse instinctive du boyau. Sans machinerie complexe avec pour seule énergie celle de nos mains, guidés par l’héritage inuit qui allie économie de moyens et ingéniosité des techniques.



Collaborative work with Maison du Pli
materials_pleated cow intestines and pleated lambskin
dimensions_200 x 180 x 40 cm
︎2020